Trajet :
Bus C14, 19, 31, 40 : Les Subsistances ou Homme de la Roche
Description :
Découverte historique et patrimoniale du site des Subsistances. Si les premières traces d’occupation remontent au IIe siècle après Jésus-Christ, ce sont surtout les quatres derniers siècles qui ont laissé sur le site leurs marques. Depuis le XVIIe siècle, les Subsistances ont connu trois grandes affectations : d’abord couvent, puis caserne militaire, le site se transforme ensuite en lieu culturel.
Description Longue :
Situées dans le premier arrondissement de Lyon, au bord de la Saône, les Subsistances constituent un vaste ensemble de 22 000 mètres carrés, à l'architecture variée. C'est au XVIIe siècle que l'Ordre de la Visitation fait bâtir le couvent des Chaînes. Ainsi baptisé parce qu'en amont de la Saône, la nuit, les agents de l'octroi tendaient des chaînes au travers de la rivière afin d'empêcher les navires contrebandiers d'accéder à Lyon. Les Visitandines édifient ensuite un claustral aux voûtes ogivales, seul bâtiment à vocation religieuse existant encore aujourd'hui. Déclaré propriété nationale en 1789, le couvent est mis à la disposition de l'armée mais il faut attendre 1841 pour qu'y soit créée « la Manutention », un vaste entrepôt regroupant les denrées et marchandises diverses nécessaires au fonctionnement des régiments de la région lyonnaise. Afin de répondre à ces nouveaux besoins, l'armée construit le grand édifice central de forme carrée, puis deux moulins. Au cours de la deuxième moitié du XIXe siècle, la cour centrale est recouverte d'une verrière. Au début du XXe siècle, les activités de l'armée sur le site englobent le conditionnement des rations de combat, la fabrication du pain et la torréfaction du café / comme on l'imagine, le service est fortement mis à contribution pendant la Grande Guerre. En 1941, un siècle tout juste après sa création, « la Manutention » est rebaptisée « Subsistances militaires ». Toutefois, en raison des réorganisations successives affectant l'institution militaire, les différentes activités s'éteignent une à une. Les Subsistances seront encore utilisées comme base logistique pour les régiments en partance pour le Koweït et l'Irak lors de la « guerre du Golfe » (1991) mais la fin de l'activité militaire est programmée : les trois derniers fours feront du pain jusqu'en 1995, année où le site est restituée à la municipalité lyonnaise, désireuse d'y implanter un pôle de création artistique. Laboratoire international de création artistique consacré aux nouveaux langages du spectacle vivant (danse, théâtre, cirque…), les Subsistances sont un lieu transdisciplinaire de travail, de création, d’expérimentation et de dialogue avec le public.