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N° 22522 - Journée patrimoine 2014 - Visite libre Jarnioux, mémoires de 1914-1918.

Mis à jour le 21-09-2014
Journée Patrimoine 2014
  :
Chapelle Sainte Catherine
Adresse :
Le bourg
 
69640 Jarnioux
Téléphone :
04 74 03 81 11
Site Internet :
Coordonnées GPS :

Localiser :

Lieu :

Trajet :
à pied, parking à moins de 100m.

Manifestation :

Description :
L'exposition est centrée sur les personnes du village qui ont vécu cette guerre, sur le front et au village grâce à des photos et des courriers. Des objets de cette période sont exposés.
Description Longue :
La Chapelle Sainte-Catherine résulte de la création le 10 mai 1335 d'une institution : la Prébende de Jarnioux. Peu avant cette date Jean de Gléteins, fils cadet du Seigneur de Jarnioux vient d'être assassiné dans des circonstances que nous ne connaissons pas par Guy de Francheleins, Chevalier, Milon de Charnay, Guillaume du Verney et Hugonin de Navilly, Seigneur de l'Abergement. Pour éviter que le cycle des représailles s'éternise et ensanglante tout le pays, les parties concernées décident de s'en remettre à l'arbitrage d'un médiateur respecté et signent le 10 mai 1335 à Sainte-Colombe, faubourg de Vienne, un compromis de paix, conservé depuis lors aux archives du Château de Jarnioux. Le Seigneur de Jarnioux est représenté par Thomas, Hugonin et Étienne de Gleteins, respectivement oncle et frères du défunt et par Étienne de Liergues, parent du défunt / les 4 assassins sont représentés par Édouard, Sire de Beaujeu. L'accord stipule que les assassins devront, à leurs frais, construire une chapelle dans le bourg de Jarnioux. En termes modernes, cette Prébende était une Fondation, propriétaire de bâtiments et terrains agricoles, dont les revenus étaient assurés aux Prébendiers, les deux chapelains desservant la Chapelle. Le seigneur de Jarnioux, principal requérant dans le compromis, recevait à perpétuité le droit de nommer les Prébendiers de ladite prébende. Les Assassins étaient en outre condamnés à passer chacun 3 jours et 3 nuits dans la prison du château de Jarnioux et, pour deux d'entre eux, à partir deux ans en pèlerinage à Jérusalem pour y prier pour le repos de l'âme de leur victime : peine de prison bien symbolique et éloignement forcé donnant aux assassins loisir de méditer sur leur forfait pendant que sur place les esprits s'apaisaient et la paix locale revenait avant leur retour. Ainsi fut construite la chapelle Sainte-Catherine et s'explique qu'y figure, sur la clé de voûte de la chapelle latérale le blason losangé des Gleteins, armoiries du défunt. Les archives du château contiennent de nombreux documents relatifs aux nominations des chapelains successifs et à l'évolution du patrimoine de la Prébende. Cette institution fonctionna et permit à la population de Jarnioux de disposer d'un lieu de culte local pendant 450 ans, jusqu'à la Révolution française et au vote le 12 juillet 1790 de la loi de Constitution Civile du Clergé qui supprimait tous les titres et bénéfices religieux et confisquait les biens de l'Église comme biens nationaux. Après la Révolution, la chapelle était en fort mauvais état, mais les habitants de Jarnioux, voulant disposer d'un lieu de culte plus proche que l'église de Ville/Jarnioux prirent sur eux de la remettre en état et, après la signature du Concordat, multiplièrent les interventions auprès de l'Évêché de Lyon pour que la chapelle soit transformée en paroisse ou au moins en annexe officielle de celle de Ville. Ces efforts restèrent longtemps vains. Enfin en 1853 est créée la paroisse de Jarnioux et la chapelle Sainte-Catherine trouve son statut plus normal d'église paroissiale.

Horaire :

Horaire :
Sam-dim 14h- 18h.